SEBASTIEN MEHAL - ROTONDO
Exposition du 11 au 23 octobre 2022
Pour cette exposition intitulée ROTONDO, Sébastien Mehal expose pour la première fois une série de tondi grands formats.
Le tondo (de l’italien rotondo) est hérité de la tradition picturale de la Renaissance Italienne (Tondo Doni de Michel-Ange).
Assez rares sont les artistes contemporains qui s’emparent du support circulaire : en effet pour le peintre, le tondo est un défi formel à relever. Il doit intégrer la contrainte d’un élément géométrique qui n’a ni angle, ni base, ni repère pour créer une composition en harmonie avec l’espace architectural.
Avec cette série, Sébastien Mehal continue à explorer les thèmes emblématiques qui traversent son œuvre depuis 20 ans : les frontières et les déplacements , l’histoire coloniale et le métissage , la citoyenneté et le mélange des cultures, plaçant ainsi l’être Humain au centre de ses préoccupations.
Parmi les tondi exposés, les HUBLOTS font référence aux hublots d’avion qui permettent de voir le monde d’en haut, comme sublimé et débarrassé de ses limites géographiques -
Ici ils sont rayés de grands bandes de couleurs – celles des drapeaux internationaux - juxtaposition abstraites, et fraternelles dans un monde de conflits.
Vers le monochrome, des façades architecturales.
Sébastien Mehal aborde très tôt la monochromie qu’il développe sur de grands formats carrés, ronds ou ovales. Sa palette inspirée par les couleurs de peinture pour carrosserie varie du bleu métallisé au vert et gris jusqu’à des tons plus chauds de violet ou doré. Ses toiles se distinguent par des éclaboussures de peintures liquides "injectées" à l'aide de grandes seringues industrielles ou médicales.
Les textures lisses font alors apparaitre de subtils reliefs, capturant et réfléchissant
la lumière et introduisant un effet de profondeur dans un travail de peinture apparemment plan.
La surface picturale est autrement animée.
Orthocentre - 2022, acrylique, projection seringue sur toile, Paris 2019 , 200 cm Ø
Hublot - 2022, acrylique, projection seringue sur toile, Paris 2022, 200 cm Ø
Façade architecturale, or - Arènes de Picasso, Noisy -le- Grand 2022, acrylique, projection seringue sur toile, Paris 2022, 200 cm Ø
Façade architecturale - monochrome bleu - 2022, acrylique, projection seringue sur toile, Paris 2022 , 200 cm Ø
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HANNIBAL VOLKOFF
INFANTERIE - 30 Nov - 25 Dec 2021
Infanterie : « mot eprunté de l’italien ‘infanteria’, dérivé de ‘infante’ (enfant), qui prit au XIVème siècle le sens de ‘jeune soldat, fantassin’. »
Dans la continuité du portrait, à mi-chemin entre le documentaire et l’étude sensorielle, de certaines sous-cultures de la jeunesse parisienne (queer, rock, militants, etc) et de leur manière d’utiliser leur corps comme manière d’affirmation de soi et de résistance, nous avions envie de parler de cette exposition sous l’angle de la fiction. Nos sujets photographiés sont l’infanterie d’une armée imaginaire. La dentelle est armure et les seins des heaumes, la danse devient impitoyable mêlée et le sexe une arme de guerre qui se dresse et s’écoule avec l’impatience des premières charges.
« Nos corps sont des ZAD », disent-ils. Qui sont leurs ennemis ? Nous dirons la Bête de l’Apocalypse, pour répondre à ce professeur qui, lacanien à ses heures, disait de ces photos qu’elles sont « l’attente de Dieu ». Cette bête est-elle extérieure, intérieure ? C’est à vous de la nommer. Mais en ces temps marqués par le puritanisme, par la moralisation de corps effrayés, de corps victimes, traumatisés, marqués par la dépression et les menaces politiques, il nous a semblé nécessaire de répondre en corps joueurs, excentriques et forts, plongés dans l’expérience, douce ou douloureuse, mais vivante et incarnée.
SEBASTIEN MEHAL
"04041973-09112001" - 11 Sept - 25 Oct 2021
Born in 1970, originally from Martinique, and now based in Paris, Mehal graduated from Paris School of Architecture (1996). Surveyor of the urban world changes and their impact on daily life, the artist crosses borders between abstraction and historical documentation.
9/11 deeply touched the artist. Mehal employs a cinematographic and therapeutic approach to this event : each painting can be perceived as one of the 24 images a second the eye perceives, reconstructed through traumatic memory process and recovery. The ensemble is narrative and thought of as a tribute to the victims and fire.wo.men. Yet, those monochromes are symbolical, and thus they evoke the places and people involved, with a sense of distance and with a will to honour each of them.
Sébastien Mehal approached very early the monochrome system, which he developed in large square, round or oval formats. His paintings are distinguished by splashes of liquid industrial paint with metallic pigment "injected" with large industrial or medical syringes. Between introspective abstraction and sober hommages, his work encourages us to emotionally meditate on our part in history.
« 04041973-09112001 » is carte blanche to the artist invited by the Gallery Simon Madeleine for the specific project about 9/11. It is the second project by the artist on this subject. The first was intended for the 10th year anniversary of the tragedy, and this second one commemorates its 20th year anniversary. The title of the project refers to the life and death dates of the buildings themselves, symbols of American culture and power. Time is an important tool in this exhibition. Most of the works presented in the show reconstruct in a very precise manner the event by their titles. Narration starts with two paintings which represent wives of the twin towers. Those paintings are untitled: Time 8 :00am South Tower & Time 8:00am North Tower. They are presented on the wall covered by a New-York city map.
Then a huge painting: Pause, September 11 grasps the attention of the viewer, and announces a huge monument, symbolic, inevitable... Through the distinctive use of colour and the story of the buildings themselves, Mehal recalls the human-sized, real life impact of this occurrence.
Curated by Azad Asifovich
> DOSSIER DE PRESSE
THOMAS BOUTHIER
LUX MECHANICA
Espace-mouvement-lumière : Les oeuvres récentes de Thomas BOUTHIER mettent en jeu l’interaction de cette trilogie essentielle explorée par les tenants des avant-gardes du 20siècle avant la génération du
cinétisme et de l’op art .«L’unique chose stable, c’est le mouvement ,
partout et toujours » proclamait Jean Tinguely . Lumière et mouvement définissent un espace dont ils soulignent avec force la mouvance et
l’impermanence. Les oeuvres cinétiques présentées dans l’exposition LUX MECHANICA mettent les sens à l’épreuve et remettent en cause nos
perceptions visuelles en disloquant et démultipliant le champ visuel . Les modules géométriques donnent naissance par leur rotation
frontale à une succession de formes variables, de superpositions
vibratoires , de jeux de grilles mouvantes qui engendrent des figures qui se dissolvent aussitôt. Les cercles imbriqués créent des palpitations , des effets de volumes concaves et convexes qui brouillent tout repère. Les visuels générés par l’opposition fondamentale du noir et du blanc, graphique et moderniste sont une invitation à vivre un voyage à travers la sensation qui se déploie, hypnotique, jubilatoire et à faire l’expérience d’une déstabilisation libératrice. Thomas BOUTHIER convoque l’imaginaire des temps des prémisses de la civilisation technologique alors pleine de
merveilleux futuriste: animation de l’image, rayonnement du radium, concentration de l’énergie dans une capsule, il nous propose ces
objets comme provenant d’une civilisation qui aurait bifurqué de la
notre et aurait utilisé ces moyens pour produire des machines et des
signes autres, désormais pour nous indéchiffrable.
ERIC CAMUS
GRADUATIONS SPECTRALES
SIMON HENRI
EXHAUSTED PAINTING
GALERIE SIMON MADELEINE
7, RUE DES GRAVILLIERS PARIS 3ME
TEL 06 10 66 22 34